Le vent défavorable, le pire ennemi du voyageur à vélo

Inutile de le rappeler le vent défavorable est le pire ennemi du voyageur à vélo. Pire que le froid, pire que la canicule et même pire que les cols interminables. Son caractère insoutenable vient du simple fait qu’il attaque autant notre résistance physique que psychologique. Il tue le mental. Il tue tout.

éolienne france

Le vent, j’ai pu l’expérimenter en tant que cyclotouriste de très près pendant de trop longues journées. Quand on n’a rien d’autre à faire que de pédaler, on élabore dans nos têtes des théories poussées sur nos vies et sur ce qui nous arrive.

Voici, d’après mes calculs arbitraires, l’impact du vent sur les performances d’un cycliste lambda :


Les chiffres du vent défavorable à vélo

Quelques chiffres

Imaginons déjà une petite brise de 40 km/h (on la sent déjà bien passer) avec un vélo à l’aérodynamisme faible (sacoches devant et derrière).

Sans ce vent la vitesse moyenne observée sur un terrain plat serait de 18 km/h.

Avec ce vent de face, la vitesse moyenne dégringole à 9 km/h

Ce qui nous fait déjà une perte de 50% en vitesse.


Mais ce n’est pas tout !

Pour assurer cette vitesse moyenne de 9 km/h il faut aussi pédaler deux fois plus fort !

En conclusion, ce vent de 40 km/h fait prendre deux fois plus de temps au parcours et multiplie dans le même temps la fatigue par deux. Il y a donc selon mes calculs environ 4 fois plus d’énergie nécessaire par rapport à un vent neutre.

vélo vent défavorable
Le visage de la souffrance


Et si le vent est favorable ?

Eh bien oui, ça peut aussi arriver. Là on est au paradis. On vole littéralement ! Nous ne sommes que liberté et toute puissance !

Quelques chiffres :

Prenons un même vent de 40 km/h.

On tient une moyenne de 30 km/h sans forcer.

J’estime que l’on économise dans le même temps 40 % d’énergie dégagée.

vélo vent

Bilan des effets du vent défavorable sur notre vélo

On peut voir clairement l’impact impressionnant que peut avoir le vent sur les conditions de voyage du cyclotouriste.

Un vent de 40 km/h dans le dos qui change de direction nous fait alors perdre au total 70 % de vitesse en nous obligeant à fournir à peu près 400% d’énergie supplémentaire pour maintenir une modeste vitesse de 9 km/h.

Si l’on additionne le tout, la différence entre un vent de face et un vent dans le dos pour la même distance est d’environ 1 X 12. Oui, pour chaque kilomètres, il faudra fournir 12 fois plus d’énergie si le vent passe de favorable à défavorable.

1200 % !!

No comment…

Mais ça n’est pas une fatalité. Il y a des astuces pour minimiser les effets du vent ou pour le contourner :