121. Entrée émue en francophonie (BELGIQUE)

Récit d’une journée de retrouvailles avec la francophonie après 8 mois d’exil. C’était la Belgique, et pourtant, c’était déjà la maison.

Passer le panneau Wallonie

Je suis en Belgique, encore en territoire flamand, sur une route plus vallonnée que je ne l’imaginais (Jaques Brel nous aurait menti ?). Mais qui dit Belgique dit aussi Wallonie. La francophonie est en approche. Je vois le panneau de la province du Brabant Wallon au loin et je me surprends à prendre de la vitesse. J’accélère tel un marathonien sur la dernière ligne droite, je passe la ligne… c’est fait !

province du brabant wallon

Se sentir chez soi en terre francophone

Première fois depuis de longs mois que je touche le sol d’un pays francophone, quel bonheur ! Je crois bien qu’en franchissant ce panneau de la Wallonie j’ai attrapé un sourire nigaud qui m’a suivi une bonne quinzaine de minutes.

En croisant les premiers passants, j’avais envie de saluer tout le monde, juste pour le plaisir de parler en français à des gens dans la rue. Tout prétexte était bon pour demander un renseignement et boire les paroles de ces braves gens. Quel délice ! On réalise là à quel point la langue est un vecteur de culture, d’identité, de communauté. Je me sens comme à la maison, enfin ! Comme si ces gens qui parlent le français étaient tous de ma famille, je me sens proche d’eux, j’ai une irrépressible envie de sourire à ces gens. En fait, en franchissant cette frontière linguistique qui coupe la Belgique en deux, j’ai la curieuse impression de quitter les Pays-Bas pour entrer en France. C’est finalement en abordant le sujet du football que j’ai bien compris que je n’étais pas en France !

tourisme belgique

Jour après jour, étape par étape, je me rapproche un peu plus de la fin. L’entrée en francophonie aura marqué un cap symbolique très fort. Elle renforcera plus que jamais la certitude que je touche au but, comme si toutes les frontières psychologiques venaient de s’effondrer.

pause cyclotouriste belgique

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