Kazakhstan, 2e jour. Après ma rencontre heureuse avec Florent et Valentin, mon plan initial était de loger chez un habitant de Beïnéou pour une nuit, y laisser mon vélo et partir en train pour visiter l’Ouzbékistan car j’ai quand même payé mon visa, ça serait dommage de s’en priver si près du but !
Mais les aléas de la route et la providence vont changer bien des choses sur mes plans de route.
J’ai harcelé toute la journée de messages mon hôte potentiel contacté sur Couchsurfing pour lui dire que j’allais arriver plus tôt que prévu, mais je n’ai jamais eu la moindre réponse.
Tout ce que je voulais c’était : « oui tu es toujours le bienvenu » ou « désolé ça ne va plus être possible », mais j’ai eu droit à la pire des réponses, le silence, l’attente. Terrible moment d’indécision, torture psychologique.
La situation est critique. Je ne sais pas où je vais dormir pour la soirée, les trains ne semblent pas partir tous les jours pour l’Ouzbékistan.
J’envisage l’hôtel mais il paraît beaucoup plus cher que prévu. Toujours pas de réponse, et mes amis camionneurs vont vers l’Ouzbékistan et me proposent de m’emmener, ils attendent ma décision pour repartir.
Je ne sais que faire, et le temps passe inlassablement, consume mes espoirs et souffle tranquillement sur les flammes de mon stress.
J’essaye de temporiser, voici les trois options qui s’offrent à moi :
La première solution me fait peur mais m’excite, la deuxième est intéressante mais après vérification le train est plus rare et plus cher que prévu, la troisième solution me rassure car je rattrape beaucoup de retard et je serai à temps en Russie pour la coupe du monde.
Mais voilà, ce voyage est peut-être le seul de cette dimension que je ferai de ma vie, on peut dire que c’est le voyage de ma vie, la coupe du monde c’est tous les 4 ans… Et puis en fait on s’en fiche, ça n’est que du football après tout !
J’opte donc pour la solution qui m’inspire le plus de craintes et d’incertitudes car, comme l’écrivait André Gide : « L’homme ne peut découvrir de nouveaux océans sans avoir le courage de perdre de vue le rivage ».
Ma décision est donc prise, je vais suivre mes camarades vers l’est, le désert, et peut être au-delà, dans les montagnes, la neige des sommets.
Et voilà, nous faisons quelques courses, je recharge une deuxième fois mes affaires dans leur camions, puis on tombe sur un autre voyageur à moto que nous avons rencontré plus tôt sur le ferry, un jeune allemand de 21 ans qui voulait absolument voir le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan.
Notre joyeuse bande s’agrandit donc. Il y a Florent, Valentin, d’éternel Aldo, et l’allemand.
Nous quittons ensemble la ville dans l’optique de camper groupés dans le désert, à quelques encablures de la frontière ouzbèke. Demain, nous allons affronter l’Ouzbekistan et son redoutable desert.
Le sort en est jeté.
>>> ETAPE SUIVANTE : 71. Une panne dans le desert (OUZBEKISTAN)
Ça n'est un secret pour personne, l'Amérique du Sud regorge de paysages magnifiques et de…
Que l'on soit dans un hostel de Douchanbé d'Osh, de Bishkek ou même de Bakou,…
Vous adorez voyager à vélo, mais vous avez envie de partir à la découverte de…
Quelle plus belle manière que le vélo pour découvrir un pays ? Le cyclotourisme est…
Vous recherchez un itinéraire vélo européen dépaysant qui tutoie la nature sauvage, les grands espaces…
Vous avez déjà testé toutes les eurovélo routes et vous recherchez un peu de nouveauté…
View Comments