4 techniques de cycliste pour calmer les chiens agressifs ?

Un grand nombre de territoires sont infestés de chiens errants sur les sentiers et les axes routiers, sans dieu ni maßtre, seuls ou en meutes, à la recherche de nourriture et de nouveaux territoires. Ils adorent attaquer les cyclistes. Comment les calmer ?

Un chien errant est un soldat sans cause, un mercenaire

Un chien sans souverain est un soldat sans cause, un mercenaire, une créature qui se bat pour la survie.

Les caresses des humains ne l’intĂ©ressent plus, il a rejoint peu Ă  peu le cercle fermĂ© des marginaux, de ceux qui se sont libĂ©rĂ©s de la servitude volontaire qui les liaient Ă  l’homme. Ils sont libres mais malheureux, les chiens ne sont pas des loups. Leur besoin de servir l’homme est inscrit dans leur code gĂ©nĂ©tique et c’est l’unique mission de leur vie. Ces petits pirates de la route sont dĂ©sorientĂ©s, ils avancent sans but au grĂ© de la route et des opportunitĂ©s que le destin veut bien leur accorder. AbandonnĂ©s, la seule force qu’il leur reste rĂ©side dans ce rĂ©sidu instinctif hĂ©ritĂ© des loups qui les pousse Ă  se regrouper en meutes et Ă  protĂ©ger ensemble un territoire dans lequel ils doivent assurer leur sĂ©curitĂ©.

Le cyclotouriste, sa cible préférée

C’est partant de ce principe que le cycliste devient la cible privilĂ©giĂ©e des chiens.

Ils nous voient arriver, se lĂšvent d’abord, puis hĂ©sitent, attendent de voir ce que vont faire les autres membres de la bande pour ne pas attaquer seul, et quand le premier est parti Ă  l’action, c’est tout le reste du groupe qui s’en donne Ă  coeur joie ! Ca court tout autour, ça aboie, ça grogne, ça laisse entendre des claquements de dents dans le vide, mais ça ne mord que quand ça se sent rĂ©ellement en danger.

Le projet ici, est de faire fuir l’inopportun qui a eu l’impudence de passer par ici, et de le suivre un bon moment pour s’assurer qu’il ne revienne pas. Lors d’une attaque, si l’on pouvait faire parler ces chiens, leurs mots seraient plus ou moins les suivants : “Barre-toi de lĂ  sale humain !”, “Tu vois donc pas qu’on est plus nombreux et qu’on fait plus de bruit que toi ?!”, “Attention, on peut mordre trĂšs fort si tu reste ici, tu entends le claquement de nos mĂąchoires ?”, “Ouais, c’est ça, casse-toi et ne revient pas, tu connais le comitĂ© d’accueil !”, “Non mais t’as vu cet humain avec son vĂ©lo, il est fou lui !”, “… bon
 On fait quoi maintenant ?”. 

attaque de chiens Turquie

4 maniĂšres de calmer les chiens agressifs quand on est cycliste

Pour calmer ces casse-pieds, il y a plusieurs techniques, je les ai Ă  peu prĂšs toutes testĂ©es et je dois dire qu’il n’y a hĂ©las pas de mĂ©thode miracle. Chacune a ses limites : 

  • La premiĂšre consiste Ă  crier plus fort qu’eux pour les impressionner. Pour plus d’efficacitĂ©, il faut repĂ©rer le dominant, le chef, c’est en gĂ©nĂ©ral celui qui part le premier Ă  l’assaut. On le laisse s’approcher, ne rien dire, continuer Ă  rouler, et lorsqu’il est suffisamment proche, on crie le plus fort possible dans sa direction. Pour moi ça a marchĂ© trĂšs efficacement la premiĂšre fois. Le chien a stoppĂ© net sa course et est reparti en arriĂšre la queue entre les jambes suivi de ses compĂšres. 

Limites :  ça ne marche pas Ă  tous les coups. Dans le cas oĂč ça ne fonctionnerait pas, les chiens se sentirons agressĂ©s et excitĂ©s. En bref, ça fera l’effet inverse.

  • Le principe de la deuxiĂšme technique, radicalement opposĂ©e Ă  la premiĂšre est de tout faire pour rassurer les chiens, parler doucement, leur montrer que l’on n’est pas un danger pour eux, tout en roulant au ralenti. Pour moi ça a Ă  moitiĂ© marchĂ©. Ils ont fini par me laisser en paix mais je n’ai jamais su si c’était les consĂ©quences de mon comportement ou bien une simple lassitude qui aurait eu lieu malgrĂ© tout. 

Limites : dans des rares cas extrĂȘmes, le chiens ont vraiment jetĂ© leur dĂ©volu sur vos mollets de cycliste. Si c’est le cas, il est fort conseillĂ© de ne pas rester lĂ  le regard bienveillant en attendant que ses chaussures baignent dans le sang. La fuite semble une solution raisonnable.

  • La troisiĂšme technique rĂ©pond plus Ă  des rĂ©flexes de survie basiques. Il s’agit de fuir. PĂ©daler le plus vite possible pour Ă©loigner prestement ses appĂ©tissantes jambes des coups de dents des molosses. 

Limites : malheureusement c’est peu efficace car non seulement ça stimule l’instinct de prĂ©dation du chien, qui n’aura plus envie de vous lĂącher, mais elle est d’autant plus absurde que la race de chien la plus lente court Ă  une vitesse de 32 km/h, et la plus rapide Ă  prĂšs de 80 km/h. Votre vĂ©lo Ă©tant chargĂ© comme une mule il est inconcevable d’atteindre les 40 km/h sur du plat. Vous serez donc, quoi qu’il arrive, rattrapĂ© par les chiens en cas de fuite dĂ©sespĂ©rĂ©e, et cet aveu de faiblesse de votre part leur donnera confiance. Je ne l’ai jamais tentĂ©e.

Chien errant Turquie
  • La quatriĂšme technique est rĂ©putĂ©e redoutable dans la communautĂ© cycliste, mais elle demande du sang froid. Elle part du principe que le mouvement des jambes sur le pĂ©dalier excite le chien car il le voit comme un mouvement de course, ce qui peut expliquer pourquoi les chiens adorent tant s’attaquer aux cyclistes. L’idĂ©e est donc non seulement de s’arrĂȘter net de pĂ©daler, mais Ă©galement de mettre pied Ă  terre et faire face aux chiens sans se dĂ©sarmer pour leur montrer que leurs tentatives d’intimidations n’ont aucun effet sur nous puisque nous sommes l’espĂšce dominante. En pratique, les chiens ne se calment pas forcĂ©ment tout de suite mais gardent une certaine distance de sĂ©curitĂ©. Il faut donc attendre ainsi qu’ils finissent par se calmer par eux mĂȘme. C’est, je crois, la technique la plus efficace. 

Limites : voir les limites de la deuxiĂšme technique.

Les techniques bonus : Ces solutions diverses et variĂ©es ne sont pas fiables Ă  100% car chaque chien est diffĂ©rent. Souvent notre meilleur alliĂ© est le maĂźtre du chien (si il en a un), il sera le plus Ă  mĂȘme de le calmer. L’autre moyen, qui marche Ă  coup sĂ»r et qui ne dĂ©pend pas de paramĂštres extĂ©rieurs, est tout simplement d’avoir un bĂąton sur soi. C’est un rĂ©pulsif reconnu par les chiens de toutes contrĂ©es de par le monde et qui est bigrement efficace. A la vue du bĂąton dans vos mains, les chiens se calment immĂ©diatement, mĂȘme pas besoin de s’en servir, il ne sert que de force de dissuasion. L’arme nuclĂ©aire du cycliste !

Si vous avez d’autres techniques miracle, n’hĂ©sitez pas Ă  le partager dans les commentaires !